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  • : La Minute Nécessaire de Bridget Kyoto
  • : Où sont les esprits décapants qui se moquent de tout, s'amusent de l'urgence et parodient les alternatives ? Quels personnages peuvent incarner les affres et contradictions de l'écologie quotidienne, ses hypocrisies, son jusqu'au-boutisme et ses errements misanthropes ? Personne pour l'instant – à part BRIDGET KYOTO !
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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 12:30

cope-copie-1.jpgOn parle beaucoup de la « réinsertion » des jeunes délinquants. Mais qu’en est-il de celle des vieux hommes politiques ? On leur reproche souvent d’être « coupés de la réalité » car, comme eux, ils vivent dans des zones de non-droit, possèdent leurs propres codes et leur propre langage, souvent incompréhensibles au reste de la population.

Prenez, au hasard, un ministre du gouvernement et livrez-le à lui-même (la justice attendra), vous serez vite surpris de son incapacité totale à se réadapter à la vie courante. A force de pratiquer la langue de bois, il est peu à peu devenu incapable de communiquer.

 

Imaginez la scène suivante : une femme d'homme politique vient d’apprendre par la presse que son mari a été surpris en "charmante" compagnie :

   

(Pour avoir la traduction simultanée, posez votre souris sur les mots soulignés sans cliquer.)

 

la femme : - Alors, comme ça, salaud, tu me trompes ?

le ministre : - Ecoute, je vais te parler sans tabou : je suis victime d'un complot ! C'est un mouvement social !

- Arrête tes mensonges, idiot, j'ai des preuves !

- Mais ? Chérie, tu me protèges ou quoi ? Ah ! Si tu veux une intervention, tu vas l'avoir !

- Réponds-moi, salaud !

- Chérie, je ne te fais pas de pédagogie, je fais campagne ! Si ça continue, je vais persévérer dans ma politique courageuse.

- Tais-toi : il y a des photos dans le journal.

- Ah ? Merde ! Ecoute, je me suis peut-être laissé entraîner par la libre concurrence. L’autre soir, on avait une réunion sur le principe de précaution à mon cercle de réflexion, "liberté et mérite" sur une ambition nouvelle pour la désinflation compétitive, les restructurations et les projets professionnels. Ensuite, c'était la démocratie : on a réformé le bar et on s’est tous mis un gros salaire différé.

- Et vous étiez complètement saouls !

- Ne fais pas de démagogie : j'ai pris une décision difficile mais je ne suis pas ton terroriste et puis j’ai quand même le privilège d’abattre l’hypocrisie.

- Tu trouves que c'est bien de tromper sa femme ?

- Heu, je ne souhaite pas répondre à cette question car il faut respecter le deuil des familles , je suis multiréitérant mais je ne démissionnerai pas,

- Et je peux savoir ce que tu as fait exactement ? Avec qui ? 

- j'ai pratiqué le dialogue social avec une stagiaire que j'ai prise avec courage et convivialité avant de réformer sa chambre.

- Tu as couché avec une pute ?!

- Ecoute, tu sors les mots du contexte mais l’heure est au recueillement. S’il te plaît, j’ai fait preuve de bon sens, c’est vrai, et je ne suis qu’un exclu et je vis avec mon temps et je comprends ton immobilisme.

- Salaud !

- Mais il est temps de tourner la page, reste ma partenaire sociale et je fais campagne que j'ai changé : ne me fais pas de plan social et je ferai du développement durable ; on retournera au bord de la mer marcher main dans la main sur la prise d’otage.

Fin.

 

Vous imaginez, un peu, combien ça va encore nous coûter de réintégrer ces gars-là dans la société civile ? Pfff, toujours nous qu'on paye !menteur-menteur.1235763906.jpg

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