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Ecritures

  • : La Minute Nécessaire de Bridget Kyoto
  • : Où sont les esprits décapants qui se moquent de tout, s'amusent de l'urgence et parodient les alternatives ? Quels personnages peuvent incarner les affres et contradictions de l'écologie quotidienne, ses hypocrisies, son jusqu'au-boutisme et ses errements misanthropes ? Personne pour l'instant – à part BRIDGET KYOTO !
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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 12:15

Putain ! mais c'est pas vrai ? Je pars en vacances et quand je reviens, c'est le bordel ! Qu'est-ce que j'apprends ? Les Tunisiens ont viré Ben Ali et se sont libérés ? On ne peut vraiment pas vous confier quoi que ce soit, hein ! Je ne vous donnerai jamais mes enfants à garder, tiens !

 

Alors maintenant c'est le foutoir de partout : en Algérie, en Egypte... Bravo ! Vous devriez bien savoir comment sont les peuples opprimés, pourtant : comme les enfants, justement. Vous leur donnez une miette, ils vous réclament le gâteau. Qu'est-ce qu'on va devenir si tout le monde commence à réclamer de la liberté ? Vous y avez songé, un peu ? 

 

partage-richesses-copie-1.pngDeux possibilités : soit vous êtes islamiste et vous voulez que ces pays basculent dans le fanatisme religieux, soit vous êtes anarchiste et vous voulez qu'ils basculent dans la démocratie.

A la limite, je préfère la première solution, les islamistes, au moins, c'est pas avec leurs idées du moyen-âge qu'ils vont nous tailler des croupières - comme les Chinois (s'ils étaient devenus islamistes, ceux-là, on n'en serait pas là). Franchement, les islamistes, hein, quel danger ? Combien de divisions ? Deux HLM à New-York et trois attentats ! En 10 ans ? Franchement, en 14-18, il s'en mourait dix fois plus en trois minutes.

 

Mais, l'anarchie, ça, non ! C'est mauvais pour le business. Les gens réclament des droits, ça piaille, ils veulent partager l'argent (et puis quoi, encore ?!), ils donnent leur avis et, immanquablement, c'est le bordel. Les Chinois l'ont bien compris. Alors pourquoi est-ce que tout le monde a critiqué Alliot-Marie, hein ? Vous êtes fous ou quoi ? Bien sûr qu'il fallait rétablir l'ordre. Et comment ! C'est pour ça qu'on n'a pas moufté, au gouvernement. On avait même autorisé la livraison de matériel à la police tunisienne.


nicolas-sarkozy-zine-el-abidine-ben-ali-2011-1-14-15-11-1.jpgParce qu'avec Ben Ali, on savait à qui on avait à faire. Comme en Algérie, au Maroc, en Egypte et dans les autres colonies, là. Tandis qu'en démocratie, accroche-toi : les dirigeants changent tout le temps, il faut être discret en truquant les élections, la corruption coûte beaucoup plus cher bref, c'est la chienlit et c'est extrêmement désagréable. Et puis qui c'est qui va protéger nos frontières des hordes de pauvres qui vivent encore plus au sud ?


 Mais surtout, imaginez-vous si les gens commençaient à suivre l'exemple tunisien ici, en France. S'ils se mettaient à vouloir changer de régime, hein, vous y avez pensé ? Bon, c'est vrai, l'avantage c'est qu'ici, ils croient qu'ils sont déjà en démocratie : ils n'ont pas encore remarqué que c'était toujours nos candidats qui étaient élus mais enfin, on ne sait jamais.

Et s'ils se mettaient à réfléchir tous seuls, hein ? Sans notre télé ? Et sans nos médias ? On tiendrait combien de temps, selon vous ? 

Vous voudriez pas partager avec eux aussi, non, tant que vous y êtes ?!

Apprentis sorciers !

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 17:17

Monsieur le Président de la République,

En corollaire au succès (300 000 ex vendus) du livre - je devrais dire du torchon - de M. Stéphane Hessel, Indignez-vous !, je viens de découvrir avec horreur que le surestimé Général de Gaulle dont vous vous prétendez l'héritier aurait vraisemblablement été un opposant de la pire espèce.Indignez-vous_SHessel.jpg

Je soutiens la clairvoyante politique que vous menez pour faire sortir la France de l'ornière de ses rigidités gauchistes en traquant sans merci les immigrés illégaux, les "privilégiés" et les fonctionnaires inutiles et en incitant les forces vives de la nation à sortir de la pensée unique pour reprendre enfin le vertueux chemin du travail, désormais protégées par le bouclier fiscal.

or, que n'ai-je pas découvert en consultant le programme du Conseil National de la Résistance, lui-même dirigé par le Général de Gaulle ?


 Vous ne le croiriez pas, Monsieur le Président : ce livre est un pamphlet socialo-communiste ; les "braves" et les "justes" qui se battirent pour libérer la France du joug nazi sont en fait de dangereux bolcheviks qui professent une politique honteuse et irréaliste d'assistanat, contraire à celle que vous menez en ce moment même avec votre gouvernement. Vos conseillers ont sans doute oublié de vous en avertir.

Pire encore, en 2004, sous Chirac, à l'occasion du 60ème anniversaire de l'établissement de ce programme, ces quelques cacochymes trublions survivants - dont le susnommé Hessel - avaient même lancé un appel solennel à l'insurrection ! Et le voici qui recommence avec son livre !


Leurs idées immorales font frémir, j'ai surligné les plus révoltantes :


 "Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération (...) nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, (...) à transmettre l'héritage de la Résistance (...) :
Ces billevesées trotskystes ? Alors là, certainement pas !

 

couv_cnr-420.jpg(...) Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques (...)
Vous voyez, Monsieur le Président, il ne peuvent pas s'en prendre à vous alors ils s'en prennent à vos amis ! les lâches !

 

(...), la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères (...)
Non ! Les journalistes, comme vous l'avez déclaré si justement : "il faut les piétiner" (et j'ajoute : avec des chaussures de ski).

 

(...) Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? (...)
Parce que les caisses sont vides ! On n'arrête pourtant pas de leur répéter mais eux, ils ne pensent qu'à gaspiller.


(...) Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie (...)
Qu'est-ce qu'ils ont tous contre les marchés ? (moi, j'y vais tous les dimanche matin).


(...) Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences (...)
Vous allez voir qu'ils vont nous refaire une grève d'otages
si ça continue !


(...) Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. (...)
Voyez : Ils n'aiment ni la télé ni la compétition entre eux : des bobos cocos, je vous dis !

 

(...) Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944." (...) 
Et qu'est-ce qu'ils veulent qu'on fasse ? il faut bien qu'on contrôle la presse sinon elle serait contre nous !

 

Et regardez bien les signataires, M. le Président : que de la racaille ! : Lucie Aubrac [1], Raymond Aubrac [2], Henri Bartoli [3], Daniel Cordier [4], Philippe Dechartre [5], Georges Guingouin [6], Stéphane Hessel [7], Maurice Kriegel-Valrimont [8], Lise London [9], Georges Séguy [10], Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant [11], Maurice Voutey [12]


sarkopresident.jpg

C'est tout le contraire de la courageuse politique de rupture que vous menez en accord avec les organisations patronales, Monsieur le Président et cela n'est guère étonnant puisque, lors du vote de ce programme en 44, ces organisations n'avaient même pas été consultées, sous le fallacieux prétexte de collaboration avec l'ennemi. Je vous enjoins donc à ne plus célébrer l'appel du 18 juin et à vous méfier de ce sulfureux général de Gaulle et de ces cochons du C.N.R.qui votèrent à l'unanimité la mise en place de l'abomination que vous démantelez aujourd'hui avec tant d'à-propos.

Vous qui avez déclaré vouloir solder l'héritage de mai 68, il serait sans doute temps de solder prioritairement celui de la Résistance.
En attendant, veuillez recevoir mes républicaines salutations.
Vive la France. Vive vous !

Eric la Blanche             

signature.jpg

 

 

 

 

 

 

Programme du CNR (source wikipedia) :

  • En 1944 (dès la libération) :
    • Vote des femmes,
    • Profit illicite (contre les paradis fiscaux),
    • Emprunt de libération.
    • Ordonnance sur la liberté de la presse
  • En 1945 :
    • Création des Comités d'entreprise,
    • Création de la Sécurité sociale
    • Nationalisation des crédits (banques et assurances),
  • En 1946 :
    • Semaine de 40 heures,
    • Nationalisation du gaz et de l’électricité,
    • Augmentation de +18 % des salaires.
  • En 1947 :
    • Création du SMIG,
    • Prélèvement exceptionnel des hauts revenus.

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 11:07

Savoir des trucs, c’est pratique. Ça évite de se faire rouler. C’est pour ça que l’information vraie, c’est bien : ça permet de repérer les mensonges, de voir les choses en face. Ça peut même sauver des vies. Dans des situations d'extrême danger, en haute montagne ou chez belle maman, ça permet de prendre les bonnes décisions.


Mais bon, l’information, c’est comme toutes les bonnes choses, hein, il ne faut pas en abuser. D’abord, c’est fatigant. Ça abime les rêves. Ça rend cynique, désabusé. Et puis s’informer, c’est chronophage, ça ne laisse pas beaucoup de temps de cerveau disponible pour d’autres activités plus intéressantes, comme le soda.


Mais surtout, ça empêche certaines personnes de faire leur travail correctement. Et quand ce travail, ça consiste à mentir toute la journée, forcément, dévoiler la vérité c’est un peu gênant. Prenez les diplomates (qui trahissent tout excepté leurs émotions, dixit Victor Hugo). Un diplomate qui ne peut plus mentir, c'est comme, heu… un homme politique qui ne peut plus promettre.


galilee.jpgC’est pour ça que, dans cette affaire de Wikileaks, moi, j’ai choisi mon camp : je suis contre. La vérité, hein, ça va bien cinq minutes ! J’ai pas que ça à faire : je bosse, moi, Monsieur. Quelle drôle d’idée aussi, de vouloir nous révéler toutes ces choses ? Qui nous a demandé notre avis ? Si on ne veut pas savoir, on a quand même le droit : on est encore en démocrassie, non ?


Il n’y a qu’une chose que nul n’est sensé ignorer dans ce pays alors laissez-nous tranquilles ! Les Italiens, vous croyez qu’ils en voulaient de la vérité sur leur Berlusconi ? Et nous alors, on n’a peut être pas assez de problèmes avec notre Berluskozy ? Et Berluscoutine ? Et Blairlusconi ?

 

Regardez les Américains, ils sont tellement persuadés qu’ils vivent dans le meilleur système, qu’ils ne se plaignent jamais. Normal, ils ne peuvent pas comparer : ils ignorent tout du reste du monde. Alors ils sont heureux et fiers avec un drapeau. Et plus ils ont les dents pourries, sans chômage, ni sécu, ni retraite dans un vieux mobile home et plus ils sont heureux et fiers avec un fusil : moins ils en savent, mieux ils se portent mal.


 

Le bonheur, c'est pourtant simple : c'est ce qu'on ignore, par exemple : 

 

mensonge.jpg1-  que nous vivons sous le régime du « siob sed nibor » (prendre aux pauvres pour donner aux riches) Ce n’est pas du latin, c’est juste « Robin des Bois » à l’envers.

2- que ceux qui nous dirigent, gauche, droite et apolitiques confondus, forment désormais une véritable oligarchie qui veille avant tout à ses propres intérêts - qu'elle transmettra ensuite à ses enfants. 

3- qu'on va se prendre le mur écologique à pleine vitesse si on continue à accélérer au lieu de freiner et à discuter au lieu de mettre nos ceintures. 

Et je ne vous parle même pas des banques ou de la finance.

 

Franchement, la vérité, y'en a marre ! C'est pas rigolo ! Alors vos gueules, les journalistes ! Et en taule, Wikimachin ! Tout est de votre faute et vous allez finir par nous déprimer.

Oui, ils nous mentent et ils nous font les poches pour se remplir les leurs... et alors ? C'est pas fait méchamment.

 

Et puis de toute façon l'argent ne fait pas le bonheur. 

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 13:43

Lecture réservée aux hommes (aux vrais).

L'autre jour, tandis que je baguenaudais sur le net à la recherche du temps perdu, je suis tombé sur un article scientifique qui a changé le cours de ma vie. Et risque de changer le cours de la vôtre. 

Dans cet article, un monsieur très sérieux présentait les différentes facettes du plaisir masculin, comment ça marche, si c'est bon pour la santé, tout ça. Le début de l'article était fort intéressant et, avec un petit sourire bonasse, je m'identifiais parfaitement aux différents spécimens évoqués... quand soudain, voilà-t-y pas que le type s'en prit à ma prostate.

Explication :mains michel ange l'homme a des orgasmes avec la prostate. Ok, bon. Sauf que ces orgasmes-là sont beaucoup plus forts et plus longs que les autres. D'accor... heu...non : comment ça, "les autres" ? Il y en a d'autres ?

Mais oui, les autres, ce sont les orgasmes que l'on obtient avec le... la ... enfin... les orgasmes normaux, quoi. Masculins.

Mais alors, l'orgasme prostatique, si c'est pas un orgasme normal, c'est quoi ?

C'est simple : c'est un orgasme que l'on obtient en massant doucement la prostate. Cool ! J'adore les nouveautés, alors allons-y,  c'est parti mon kiki (si j'ose dire) : je vais te me la masser, moi, cette prostate... enfin, dès que je la trouve. Où te caches-tu, petite coquine ?

Et alors là, comment vous dire ? Grosse déception : dans l'article, ils disaient que, pour atteindre la prostate, il faut passer par le... ahem... enfin... heu... disons... par derrière, quoi.  

Toute une mythologie s'effondrait d'un coup sous la fine plume d'un journaliste qui violait tranquillement le fondement de mon identité sexuelle ! Ça veut dire, les gars, qu'on peut tous obtenir des orgasmes hyper puissants à condition de se mettre des... heu... (enfin, un seul suffit mais bon), disons... dans le... oui oui.

Je ne vous fais pas un dessin, c'est horrible : ça voudrait dire que, nous, les hommes, les vrais, on est tous un peu des... ces sortes de gens contents qui... enfin, où on appuie avec les pieds quand on fait du vélo, quoi. Stupeur.

Mère Nature, qui fait pourtant si bien les choses, aurait-elle fait en sorte que nous puissions avoir du plaisir contre-nature ? La sa-lo-pe.

midi.-Eros-055.jpgÇa voudrait dire aussi que les homosexuels ne seraient pas si homosexuels que ça, finalement, puisque nous, les hétéros, le sommes aussi un peu (il ne faut jamais tourner le dos à l'homosexualité).

En tout cas, voilà une découverte dont on ne mesure pas encore les catastrophiques conséquences. Et qui va radicalement changer la fesse du monde et la face de la virilité. C'est tout un pan du machisme patelin et des bonnes vieilles traditions qui meurt tragiquement avec cette révolution. Il faudra qu'on s'adapte ou qu'on soit balayés par le vent (hum... désolé) de l'histoire.

Je vous suggère donc de taire à tout jamais cette abjecte nouvelle, de l'enterrer au plus intime de nous-même (re-désolé) puis d’oublier jusqu’à son existence. Gardons intact le fondement (là, j'ai fait exprès) de notre identité masculine.

Parce que si, en plus des gonzesses, les pédés s'y mettent, je ne donne pas cher des privilèges qui nous restent.

Alors chut.

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 15:30

L’autre jour, alors que j’avais encore passé l’après-midi à traîner sur le marché du chômage, j’ai décidé de me reprendre en main et de devenir auto entrepreneur. Ne me restait plus qu’à choisir une profession.

Champion du monde de Formule 1 ? Non : pas envie qu’on me mette une grenouillère rouge et qu’on m’asperge de champagne. En plus, je ne rentre pas dans les voitures.

Chanteur ? Déjà essayé. Ça a eut payé (mais ça paye plus). Pas facile de choisir.
C’est à ce moment-là que je suis tombé sur l’appel de Cantona à retirer son argent des banques pour foutre la merde. J’ai réfléchi et ça m’a donné une idée… mais une idée plus constructive : et pourquoi est-ce que je ne créerais pas ma propre banque, plutôt ?

 

Je suis donc descendu au bistrot d’en bas pour trouver mes premiers clients. J’ai immédiatement proposé mes services à mes copains Jean-Pierre (celui qui a organisé les attentats du 11 septembre par erreur), et Momo, un peu fatigué parce qu’il fait le nadamar (le contraire du ramadan) depuis déjà trois semaines.

-   Mes chers amis, je vous propose solennellement d’être les premiers clients de ma banque.

Momo a tout de suite été emballé par mon idée. Il trouvait ça cool d’être pote avec un banquier. Jean-Pierre était plus circonspect, il m’a demandé :

-   Et comment qu’elle s’appelle, ta banque ?

barbara_banquier-53311.jpgC’est vrai ! Il me fallait un nom de banque, un nom original, un truc international et qui ne manque pas de sel.  J’ai dit :

    -   la Saltin’ Bank !

J’étais hyper fier de ma trouvaille. Momo avait l’air ennuyé :

    -  Le problème c’est que je n’ai pas d’argent à mettre dans ta banque. C’est que ça coûte, la célébration du nadamar ! Un mois entier au bistrot, c’est pas donné.

 -   Momo, t’es con ou quoi ? Je suis une banque, maintenant, si tu n’as pas d’argent, je t’en prête, hé, banane ! Il faut juste que tu ouvres un compte chez moi ! Comme ça, tu peux finir le nadamar tranquille !

 -   Ah bon ?

 -   Tu n’as qu’à mettre 100 € sur ton compte à ma banque et moi, si tu veux, pour t’arranger, je te prête, disons 900 €, ça t’irait ?

 -   Ah oué, cool ! Et les intérêts ?

 -   Ah ben oui, il y aura des intérêts, je suis une banque, merde !

Momo me regarda d’un air attendri, heureux qu’un banquier lui fasse suffisamment confiance pour lui prêter 900 €. Je passai à Jean-Pierre et lui dis :

-   Et toi, mon Jipé, combien tu pourrais mettre sur ton compte pour m’aider à démarrer ?

-   Ben heu, je pourrais peut-être emprunter 1000 € à maman…

-   Magnifique ! Et ben moi, pour te remercier, je t’accorderais un prêt de 9000.

Là, les deux me regardèrent d’un air soupçonneux et Jean-Pierre me demanda :

-   Dis-donc, où c’est que t’as trouvé 9900 € à nous prêter, toi qu’a jamais un rond.

-   Putain ! Les mecs, vous comprenez rien ? Je vous dis que je suis une banque, maintenant !

-   Et alors ?

-   Et alors c’est très simple, si je suis une banque, quand tu me prêtes 1, moi j’ai le droit de te prêter 9. Ou 20. Ou 33, dans certains cas. Je te fais un chèque et puis c’est bon.

-   Avec quel argent ?banque-id701.jpg

-   Ben, le vôtre, pardi !

Jean Pierre prit un air exaspéré :

-   Hé, je suis peut-être nul en maths mais comment tu peux nous filer 9900 € alors qu’on a mis que 1100 dans ta banque ? Hein ? Tu nous prends pour des caves ?

-   Mais parce que je suis une banque, justement !

-   Oui mais t’es une banque  fauchée ! Comment tu vas nous prêter de l’argent que t’as pas, hein ?

-   Oh, les nuls ! Alors vous ne savez même pas qu’une banque n’a pas besoin d’avoir de l’argent pour en prêter ? Je peux inventer de l’argent qui n’existe pas. C’est comme ça, une banque.

-   Inventer de l’argent ?

-   Ben oui, c’est pour ça que banquier, c’est mieux que chanteur : c'est maître !

-   Tu veux dire que ce n’est pas l’Etat qui crée la monnaie ?

-   Et ben non : maintenant c’est moi, mon pote ! C’est la bonne combine, les mecs, regardez : vous mettez de l’argent chez moi et hop, je le re-prête en le multipliant par 9. Après, je spécule, je joue votre thune sur les marchés financiers pendant que vous me payez des intérêts… et en plus, si je me plante, hop ! l’Etat me garantit mes pertes. C’est pas beau, la vie ?

Le silence qui suivit me fit comprendre que merde ! j’en avais trop dit : Jean-Pierre regarda Momo d’un œil avide (et Momo regarda Jean-Pierre d’un œil seulement) puis annonça :

-   Mon cher Momo, je vais te donner un conseil financier : surtout n’ouvre pas de compte à la Saltin’ Bank, c’est des voleurs. Viens plutôt à la John & Peter Intl Bank, je viens juste de l’ouvrir. En plus, si tu viens chez moi, les nouveaux clients ont droit à une bière gratuite.

Et il annonça :

-   Patron, une bière !

 

Et voilà comment je perdis mes premiers clients. C’est aussi ce jour-là que j’appris la règle N°1 du métier de banquier :

Ne jamais dire à personne comment ça marche.

 

*


"Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin."

 C. A. Lindbergh


A voir absolument, tout est là :

L'Argent Dette 2 : Promesses Chimériques 2010 FR intégral
envoyé par bankster2008. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

 

Lenine 
Le moyen le plus sûr de renverser un ordre social existant consiste à corrompre la monnaie.


Maurice Allais,
Prix Nobel de Sciences Économiques 1988

Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n'hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents.


Henry Makow
Les banquiers gouvernent le monde grâce à la dette qui correspond à l'argent créé à partir du néant. Ils ont besoin de gouverner le monde pour s'assurer qu'aucun pays ne faiblisse ou ne tente de les renverser. Aussi longtemps que les banques privées, au lieu des gouvernements, contrôleront la création de l'argent, la race humaine sera condamnée. Ces banquiers et leurs alliés ont tout acheté et tout le monde.


Mécanique de l'argent moderne,
Banque de Réserves Fédérale de Chicago.
Le processus proprement dit de la création monétaire se passe principalement dans les banques... les banquiers ont découvert qu'ils pourraient faire des prêts simplement en donnant leur promesse de payer, ou des billets de banque, à des emprunteurs. De cette façon les banques ont commencé à créer l'argent. Les dépôts de transaction sont les contreparties modernes des billets de banque. C'était une petite étape d'imprimer des billets en les créditant dans les livres comptables des dépôts des emprunteurs, que les emprunteurs alternativement pourraient « dépenser » en faisant des chèques, « imprimant de ce fait » leur propre argent.


Woodrow Wilson,
ancien président des Etats-Unis

Certains des plus grands hommes des Etats-Unis, dans le domaine du commerce et de la production, ont peur de quelque chose. Ils savent qu'il existe quelque part une puissance si organisée, si subtile, si vigilante, si cohérente, si complète, si persuasive... Qu'ils font bien, lorsqu'ils en parlent, de parler doucement.


John Kenneth Galbraith,
économiste

Le procédé par lequel les banques créent de l'argent est tellement simple que l'esprit en est dégoûté.


Graham F. Towers
gouverneur de la Banque du Canada 1934-54

Chaque fois qu'une banque fait un prêt, un nouveau crédit bancaire est créé. De l'argent tout neuf.


Napoléon Bonaparte,
Empereur Français (1769-1821)

Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. [...] L'argent n'a pas de patrie ; les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain.


David Rockefeller,
Commission Trilatérale, 1991

Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au magazine Time, et aux autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque quarante ans. Il aurait été pour nous impossible de développer notre projet pour le monde si nous avions été exposés aux lumières de la publicité durant ces années. Mais le monde est aujourd'hui plus sophistiqué et préparé à l'entrée dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale des siècles passés.


Rothschild Brothers of London
Les quelques personnes qui comprennent le système (argent et crédits) seront soit tellement intéressés par les profits qu'il engendre, soit tellement dépendantes des faveurs qu'il conçoit, qu'il n'y aura aucune opposition au sein de cette classe. D'un autre côté, les personnes incapables d'appréhender l'immense avantage retiré du système par le capital porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts


William Lyon Mackenzie King,
ex-premier ministre du Canada

Jusqu'à ce que le contrôle de l'émission de devises et de crédit soit restauré au gouvernement et reconnue comme sa responsabilité la plus flagrante et la plus sacrée, tout discours sur la souveraineté du Parlement et la démocratie est vain et futile... Une fois qu'une nation abandonne le contrôle de ses crédits, il n'importe plus qui fait ses lois... L'usure, une fois aux commandes, coule n'importe quelle nation.


Abraham Lincoln,
président des Etats-Unis, assassiné

Le gouvernement devrait créer, émettre, et faire circuler toutes les devises et tous les crédits nécessaires pour satisfaire les dépenses du gouvernement et le pouvoir d'achat des consommateurs. En adoptant ces principes, les contribuables économiseraient d'immenses sommes d'argent en intérêts. Le privilège de créer et d'émettre de la monnaie n'est pas seulement la prérogative suprême du gouvernement, mais c'est aussi sa plus grande opportunité


James A. Garfield,
président des Etats-Unis, assassiné

Celui qui contrôle le volume de la monnaie dans notre pays est maître absolu de toute l'industrie et tout le commerce... et quand vous réalisez que le système entier est très facilement contrôlé, d'une manière ou d'une autre, par une très petite élite de puissants, vous n'aurez pas besoin qu'on vous explique comment les périodes d'inflation et de déflation apparaissent.


John Adams,
père fondateur de la Constitution américaine

Toute la perplexité, la confusion, et la détresse en Amérique ne provient pas des défauts de la Constitution ou de la Confédération ni du désir d'honneur ou de vertu mais de notre ignorance profonde de la nature des devises, du crédit, et de la circulation.


Woodrow Wilson,
président des Etats-Unis 1913-1921

Je suis un homme des plus malheureux. J'ai inconsciemment ruiné mon pays. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré dans le privé. La croissance de notre nation, en conséquence, ainsi que toutes nos activités, sont entre les mains de quelques hommes. Nous en sommes venus à être un des gouvernements les plus mal dirigés du monde civilisé un des plus contrôlés et dominés non pas par la conviction et le vote de la majorité mais par l'opinion et la force d'un petit groupe d'hommes dominants.


Benjamin Franklin
L'incapacité pour les colons d'obtenir le pouvoir d'émettre leur propre argent à l'écart des mains de Georges III et des banquiers internationaux fut la raison PRINCIPALE de la guerre d'indépendance.


Sir Josiah Stamp,
Directeur de la Banque d'Angleterre 1928-1941

(Réputé 2e fortune d'Angleterre à cette époque)
Le système bancaire moderne fabrique de l'argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l'iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l'argent et en un tour de mains ils créeront assez d'argent pour la racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l'argent et à contrôler les crédits.


Léon Tolstoï
L'argent est une nouvelle forme d'esclavage, il se distingue de l'ancienne simplement par le fait qu'il est impersonnel, il n'y a pas de relation humaine entre le maître et l'esclave


Encyclopædia Britannica, 14ème Edition
Les banques créent du crédit. C'est une erreur de croire que le crédit des banques est créé dans toute mesure par le versement d'argent aux banques. Un prêt créé par la banque constitue un ajout significatif au volume d'argent de la communauté.


Lord Acton,
Lord Chief Justice of England, 1875

Le problème récurrent au cours des siècles derniers et qui devra être réglé tôt ou tard est celui du conflit qui oppose le Peuple aux banques.


Sir Josiah Stamp,
Governor of Bank of England, 1920

Les banquiers détiennent la Terre. Si vous souhaitez rester leurs esclaves et payer le coût de votre propre esclavagisme, alors laissez les continuer à créer de l'argent.


M. Phillip A. Benson,
Président de l'association American Bankers' Association, 8 juin 1939

Il n'existe pas de moyen plus efficace pour prendre le contrôle d'une nation que de diriger son système de crédit (monétaire).


Andrew Gause,
historien de la monnaie

Une chose à comprendre à propos de notre système de réserve fractionnaire est que tel lors d'un jeu de chaises musicales, aussi longtemps que la musique tourne, il n'y a pas de perdants.


Irving Fisher, économiste et auteur
Ainsi notre moyen national d'échange est maintenant à la merci des transactions de prêts des banques, qui prêtent, non pas de l'argent, mais des promesses de fournir de l'argent qu'elles n'ont pas.


Marriner S. Eccles,
gouverneur et président du CA de la Fed
S'il n'y avait pas de dette dans le système, il n'y aurait aucun argent.


Abraham Lincoln, Président des Etats-Unis
Le gouvernement devrait créer, émettre et favoriser la circulation des monnaies et des crédits nécessaires à la satisfaction du besoin de dépense du gouvernement et du besoin d'achat des consommateurs. L'adoption de ces principes doit permettre aux contribuables d'économiser le paiement d'un gros volume d'intérêts. L'argent cessera de gouverner et se mettra au service de l'humanité.


Rothschild
Permettez-moi d'émettre et de contrôler les ressources monétaires d'un pays et je me moque de celui qui écrit ses lois.

Charles A. Lindbergh
Le système financier est devenu la Banque centrale américaine (Federal Reserve Board). Cette banque centrale gère un système financier au moyen d'un groupe de purs profiteurs. Ce système est privé et son seul objectif consiste à réaliser les profits les plus énormes possibles en utilisant l'argent des autres. Cette loi (de la Réserve fédérale) démontre la plus grande preuve de confiance au monde. Lorsque le président signe cet acte, il légalise le gouvernement invisible par le pouvoir monétaire. Les personnes ne s'en rendent peut-être pas compte pour le moment mais le jour du jugement n'est plus qu'à quelques années, le jour du jugement de cet Acte qui représente le pire crime de tous les temps commis au nom de la loi par l'intermédiaire d'un projet de loi.
Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin.


American's Bulletin
Nous avons été communisés : la production doit être régulée de manière impitoyable par rapport à la consommation ou .... la fraude du crédit bancaire au détriment du public sera révélée


Henry Ford
La jeunesse qui pourra résoudre la question monétaire fera plus pour le monde que toutes les armées de l'histoire


Louis McFadden
Nous possédons dans ce pays l'une des institutions les plus corrompues que le monde ait jamais connu. Je veux parler de la Banque centrale américaine. Cette institution a appauvri les citoyens des Etats-Unis et a presque mené notre gouvernement à la faillite. Tout ceci est dû aux pratiques frauduleuses des vautours qui contrôlent cette situation. Un super état dirigé par les banquiers et les industrialistes internationaux qui s'associent avec plaisir pour asservir le monde


Robert H. Hemphill, gestionnaire de crédits,
Fed, Atlanta, Géorgie

Si les banques créent assez d'argent synthétique, nous prospérons ; sinon, nous sombrons dans la misère. Nous sommes, définitivement, sans système monétaire permanent. Quand on a une vision complète de l'ensemble, l'absurdité tragique de notre position désespérée est presque incroyable, mais il en est ainsi.


1924 US Banker's Association Magazine
Le capital doit assurer sa propre protection par tous les moyens possibles, grâce à la coalition et à la législation. Les dettes doivent être collectées et les hypothèques interdites le plus rapidement possible. Lorsque les personnes ordinaires perdent leurs maisons à travers le processus de la loi, elles deviennent plus dociles et peuvent plus facilement être dirigées grâce au bras fort du gouvernement représenté par les principaux acteurs financiers et par une puissance centrale due aux richesses. Ces vérités sont bien connues de nos principaux intervenants qui s'appliquent désormais à créer un impérialisme permettant de gouverner le monde. En divisant les votants grâce au système de parti politique, nous les manipulons afin qu'ils dépensent toute leur énergie pour des problèmes n'ayant aucune importance. C'est donc grâce à une action discrète que nous garantirons la pérennité de ce que nous avons si bien planifié et accompli.


Wright Patman,
membre démocrate du Congrès, 1928-1976

président du comité de la Banque et de la Monnaie 1963-1975
Je n'ai jamais vu personne ayant pu, avec logique et rationalité, justifier que le gouvernement fédéral emprunte pour utiliser son propre argent... Je pense que le temps viendra où les gens demanderont que cela soit changé. Je pense que le temps viendra dans ce pays où ils viendront nous accuser, vous, moi, et toute personne liée au Congrès, d'être resté assis sans rien faire et d'avoir permis à un système aussi stupide d'être perpétué.

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 15:48

« Cette nuit, docteur, j’ai fait un rêve étrange : je remontais à pied le lit asséché de ce qui semblait avoir été une large rivière. Au long des berges mortes, on pouvait deviner qu’une végétation luxuriante avait poussé ici et qu’une verte vallée remplaçait autrefois le désert dans lequel je m’assoiffais. Au détour d’une colline, en amont, je finis par apercevoir, au loin, qu’un immense barrage bloquait fermement l’entrée de la vallée. Un village du tiers monde, miséreux, délabré, était blotti au pied de celui-ci. »

barrage-hoover 

- Ah ah, gontinuez, fit le docteur, ça m’a l’air très zexuel, tout za. Rivière + barrage = zexe. Blocache pzygologique. Z’est limpide.

 

« Les pauvres maisons étaient regroupées au pied de l’immense mur de béton, écrasées par son imposante masse. Je compris bientôt la raison de cet inhabituel regroupement. Au centre du barrage, planté à même la paroi à hauteur d’homme, se trouvait un petit robinet fermé, tout simple. Il donnait dans un abreuvoir à sec. Ce robinet était le seul point d'eau du village, l'endroit où tous les habitants venaient chercher l’eau pour se désaltérer et irriguer leurs maigres récoltes. »

 

- Ah, ah, betit robinet,  métaphore zexuelle, très pien ! fit le docteur.

Ah ce moment, je crus bienvenu de lui préciser une ou deux choses :

- Bon, écoute-moi, Toubib : comme c’est moi qui paye la séance alors c’est moi qui cause, toi tu te tais et t’écoutes ou sinon je t’enlève un euro par mot que tu prononces, c’est pas parce que t’es psychamachin que je vais me laisser marcher sur la langue. »

(J’ai un rapport très dynamique avec les représentants de cette illustre profession) Je poursuivis donc :

 

« Tandis que j’allais me désaltérer, un Mexicain sortit d'une maison et se dirigea vers moi. Il ressemblait à une sorte de François Fillon moustachu :

- Hé, dites donc, faut pas vous yêner, vous croyez qué c’est gratouit ? »

 

- Ah ah, gratuit, l’archent, z’est le caca de vous… interrompit le docteur,  za ze précise !

D’un geste éloquent, je saisis sa lampe de bureau ; il se tut. Je repris :

 

 « Je répondis au Francisco Fillón que je voulais juste étancher ma soif.

- Il n’y a plous rien, les cuves sont vides, lé village est rationné. Il n’y a plous d’eau. Ils gaspillent trop.

Les villageois s’étaient peureusement regroupés derrière lui en ânonnant : plus d’eau, on gaspille trop.

- Ils gaspillent trop, n’ouvrez pas cé robinet. Il faut rationner. Il n'en reste plous.

- Le village est rationné ? Vous êtes cons ou quoi ? Et ça ? fis-je, en indiquant du doigt le sommet du barrage.

Il ignora mon geste.fillon.jpg

- Yé souis le gardien dou robinet, je travaille pour le barrage. Je vous dis qu’il n’y a plous d’eau. C’est comme ça. Ne discoutez pas.

- Vous êtes tous mabouls dans ce bled ou quoi ? fis-je, pourquoi ne prenez-vous pas un peu de l’eau qui se trouve de l’autre côté du barrage ? Il doit y en avoir des milliards de mètres cubes ? Allez, laissez-moi ouvrir ce putain de robinet.

- C’est pas à nous. On né peut pas. C’est comme ça. C’est obligé. Il n’y a plous d’eau qui reste pour eux. Ils gaspillent trop. Privilégiés. Les cuves sont vides.

Il avait l’air sérieusement atteint lui aussi. Je repris mon sang-froid pour essayer de lui expliquer calmement ma façon de voir les choses.

- Vous êtes en train de me dire que vous êtes assez débiles pour mourir de soif au pied d’un barrage ?

- C’est pas à eux. On né peut pas. Ils gaspill…

- C’est bon, Coco-Perroquet, j'ai compris. Et cette eau, elle est à qui, alors ?

Le Fillon me regarda, interloqué et les villageois éclatèrent de rire :

- Ben, elle appartient au barrage, pardi… vous sortez d’où ?

- Et le barrage ?

- Ben, lé barrage, il appartient à... heu... au barrage aussi !

Les villageois reculèrent instinctivement en disant : barrage, sacré, barrage, pas toucher...428754-img-50392-hr.jpg.jpg

 Le docteur, n’y tenant plus, intervint :

- Ah ah, fictoire : z’est bien zexuel : le betit robinet, le bénis, tout est là : néfrose ! Le barrage, za représente la femme et…

Je descendis du divan et mis mon visage à un centimètre du sien :

- Tu vas la fermer, oui, Sigmund ? Elle n’a rien à voir avec les femmes, ma névrose !

- Pourquoi ?

- parce qu'elle a à voir avec le rapport du Conseil des prélèvements obligatoires, que j'ai lu hier. Et ben figure-toi que les exonérations fiscales dont bénéficient les entreprises, c’est CENT SOIXANTE DOUZE MILLIARDS d'euros. Pour te donner une idée, ça fait DIX-SEPT fois le déficit actuel des caisses de retraite. Si tu ajoutes, les excès de rémunération du capital et les paradis fiscaux (40 à 50 milliards d'euros), tu te rends compte que si les caisses de l'état sont vides, c'est pas parce que l'argent en sort, c'est parce qu'il n'y entre pas.

- Et ?

- Et ben, les villageois, dans mon rêve, c’est nous.

- Ah ? Et le barrache ?

- Devine.

 

 

Publié dans la Mèche N°12

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 15:52

L'autre jour comme je passais devant a publicité du parfum de Guerlain, Habit Rouge, Adélaïde, mon fier destrier à pédales faillit heurter un arbre. Sur l'affiche, l'on voit un jeune homme tenant fermement une cravache rouge cachée dans son dos. En petit il est écrit : "Habit Rouge, genre (très) masculin".
Que fout un type avec une cravache rouge dans le dos pour vendre du parfum ? Mystère... Et pourquoi appartient-il au "genre (très) masculin" malgré ses petites épaules et son piti visage tout lisse de mannequinou ? Mystère également. Et tandis que le mystère s'épaississait autour de moi, je suis sorti de la piste et j'ai failli avoir un rapport (très) masculin avec un arbre.habit rouge
Il me fallait enquêter. Premier indice : la cravache est rouge et le nom du parfum aussi. Deuxième indice : les habits rouges, c'est l'ancien nom de (ces salauds de) soldats anglais. J'en déduis que le type doit être dans la cavalerie militaire anglaise : il cache sa cravache pour faire une blague à son canasson avant de lui offrir du parfum. Bizarre, ces Rosbifs.
Mais alors pourquoi porte-t-il un habit gris ? Peut-être veut-il acheter du parfum au magasin de l'armée mais, comme il n'a pas un habit de la bonne couleur, il est obligé de menacer la vendeuse avec sa cravache ? Non, si c'était le cas, il aurait pris une arme plus sérieuse qu'une cravache rouge. Une chanson de Florent Pagny rouge, par exemple.

Je n'y comprenais rien : comment voulez-vous relancer la consommation avec des pubs aussi compliquées, franchement ? Pourquoi il a une cravache, le mec, hein ? Parce qu'il fait du cheval ? Mais alors pourquoi ils le foutent pas directement sur un cheval ? C'est facile à comprendre, ça, pourtant : un cheval, ça poque du glou, alors il se met du parfum pour supporter et voilà, c'est vendu !

Et là, j'ai eu comme une illumination : la cravache rouge. Tout était là : s'ils n'ont pas mis de canasson, c'est parce que la cravache est faite pour quelqu'un d'autre. Alors soudain, j'ai repensé à la déclaration raciste de Jean-Paul Guerlain sur France2. Horreur ! Tout était clair : Les salauds, ils veulent mettre "les Nègres" au travail en leur donnant des coups de cravache !  Tout colle : habit rouge, c'est le nom qu'on donnait aux soldats anglais quand l'esclavage n'avait pas encore été aboli ! Et l'histoire du parfum, ça n'était qu'un mauvais jeu de mots : les conspirateurs entendaient juste mettre leurs complices "au parfum" du déclenchement de la conspiration raciste par voie d'affichage !
 Un grand complot pour rétablir le 19ème siècle était en train d'avoir lieu sous mes yeux. Que faire ?

J'ai pensé à mon copain Jean-Pierre : il s'y connait assez bien en complots (c'est lui qui a organisé le 11 septembre - mais il regrette : il était bourré, pardon).
- non, je pense que la cravache est plutôt un accessoire érotique. Ça veut dire qu'un homme qui porte ce parfum, ça le rend tellement "genre (très) masculin" qu'il peut donner des coups de cravache.
J'ai pouffé :
- n'importe quoi ! Et à qui ?
 
sadeJustine1.jpg- à une femme, benêt !
- à une femme ? C'est absurde  : elle lui offre une bouteille de parfum et lui, pour la remercier, il se met à califourchon dessus et il commence à la cravacher en criant hue cocotte ?
J'hallucinais, je passais d'un complot pour rétablir l'esclavage à un complot pour cravacher Maman devant toute la famille à Noël si elle avait le malheur de m'offrir du parfum. J'ai eu une idée : j'ai avisé ma voisine de comptoir et je lui ai demandé :
- Mademoiselle, puis-je vous demander si vous me trouvez "genre (très) masculin" ?
La fille, étonnée, m'a dit :
- ben oui... heu, enfin, ça va, quoi.
Ça m'a énervé, je voulais en avoir le cœur net :
- et comment que tu peux le savoir alors que je t'ai jamais cravaché ta gueule, hein ? Tu peux me dire ?
Elle m'a regardé tranquillement et elle a dit :
- parce que votre connerie est très masculine, monsieur.
Puis elle est partie en faisant un bruit de libellule. Je me suis retourné, triomphant, vers Jean-Pierre et je lui ai dit :
- ça y est, j'ai compris le sens de la pub, c'était pourtant simple : ils suggèrent que si je peux être violent et sadique avec les femmes, je suis du "genre (très) masculin"
 .

Il doit sentir bizarre, non, ce parfum ?

 

*

 

« Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu'aujourd'hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu'elles ne cessent pas d'obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu'à l'esprit. Qu'il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu'elles ont simplement besoin d'un bon maître, et qui se défie de sa bonté... »

J. Paulhan (Préface des Histoires d'O - 1954) 

 

Publié dans la Mèche N°11

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 17:07

J’en ai vraiment marre de vous, les gens. Mais qu’est-ce que je vous ai fait pour tomber à 30%, putain ? Qu’est-ce qu’elles ont mes réformes ? Elle sont pas bien ? Je croyais que vous vouliez des réformes, les gens ?
Elles sont injustes ? Mais qu’est-ce que j’en sais, moi ? Vous croyez que j’y comprends quelque chose ? C’est plein de chiffres, de taux, de paramètres, de projections, j’y bite rien, moi : J’ai eu 8/20 en maths au bac, putain ! Alors je demande autour de moi, à ma famille à mes potes, je me renseigne… Comment vous feriez, vous, les gens ?
chomage.jpgElles favorisent les riches ? Mais je fais pas exprès : tous mes conseillers sont riches, je vais pas aller recruter mes conseillers aux restauduc, quand même !

Mes potes et mes frangins sont plein aux as, j'y peux rien ! Qu’est-ce qu’ils en ont à branler de vos retraites, les gens ?  vous voudriez que je change d’amis, aussi, tant qu’on y est ?
Vous me dites que ces réformes vont arranger mes frères… mais j’en sais rien, moi ! Et puis pourquoi que j’aiderais pas mes frères, hein ? Vous aimez pas votre famille, vous, les gens ?
 

 

Si vous êtes pas contents, vous aviez qu’à vous faire élire. Vous croyez que ça a été facile de devenir président ? Vous savez combien j’ai dû en niquer pour y arriver ? Le nombre de fois où j’ai dû me contredire ? Vous l’auriez fait, vous, les gens ? Vous croyez peut-être que j'ai léché que des timbres ?
dalton.gifMaintenant, je suis président, c’est moi qui commande, c’est moi qui ai l’avion et c’est moi qui chope les gonzesses. Alors vous fermez vos gueules. Je vous entends même pas.

Vous croyez que j’ai envie de négocier avec vous, les gens ? Vous me prenez pour une tantouze ? J’en ai rien à foutre que mon remaniement, il est pourri. C’est mes décisions, c’est mes potes, c’est ma famille… et je vous emmerde.
Et même, parfois, j’espère que ça va dégénérer, que des racailles vont venir vous péter vos gueules et vos magasins, les gens. Comme ça, vous ferez moins les fiérots. Vous aurez peur alors vous me supplierez d’envoyer les flics : on verra qui c’est le plus fort. Qui c’est qu’est du côté du manche. On verra qui c’est qui sort avec un mannequin et qui a un avion neuf.
De toute façon, je vous aime pas, les gens.

 

(publié dans la Mèche)

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 17:30

Je m’occupe rarement de philosophie sauf lorsque la philosophie me poursuit et, telle une bête sauvage, se jette sur moi au coin d’une rue. Par exemple lorsque je croise l’un de mes jeunes semblables avec une coupe « dépeignée », autrement nommée « saut du lit », je plonge immédiatement dans un abîme de perplexité philosophique. 

 La coupe « saut du lit » est façon de se peigner en se dépeignant, le but étant de faire croire qu’on ne s’est pas peigné, comme lorsque on sort du lit le matin. Le problème, c’est que pour avoir une coupe dépeignée digne de ce nom, il faut drôlement bien se peigner, justement. 

Je sais, j’ai essayé, il m’a fallu du gel, un peigne et un sèche cheveux et je peux vous dire que j’ai usé le miroir de la salle de bain car, si l’on ne se peigne pas soigneusement, on obtient très rarement une coupe « saut du lit » digne de ce nom. A la place, on a plutôt une coiffure bizarre que je qualifierais de coupe « tout plat d’un côté ». 

Or, ce problème de coiffure rappelle singulièrement le fameux paradoxe d'Epiménide dans lequel un homme déclare "Je mens". Si c'est vrai, c'est faux, puisqu’il dit la vérité. Si c'est faux, c'est vrai, puisqu’il ment. Et c’est pareil avec « la coupe saut du lit » : si je veux avoir l’air de sortir du lit, il ne faut surtout pas que je sorte vraiment du lit mais plutôt du salon de coiffure.coiffure_homme.jpg

Donc, lorsque vous voyez un djeune qui a l’air de sortir du lit, il n’en sort certainement pas. Mais alors ! Pourquoi ce djeune veut-il absolument avoir l’air qu’il n’a pas avec sa coiffure non coiffée peignée dépeignée ? 

C’est très simple : il veut avoir l’air cool et il pense que les gens cools ne se peignent pas le matin. Car les gens cools ont autre chose à faire le matin que de se plier aux exigences fascistes de la dictature de l’apparence bien peignée.

Les gens cools n’en ont rien à faire de se peigner le matin et c’est la raison pour laquelle notre jeune philosophe passe deux fois plus de temps à se dépeigner dans sa salle de bain que les gens pas cools à se peigner. D'où le paradoxe.

Du coup, lorsque je croise l’un de ces juvéniles philosophe, je ne peux m’empêcher de lui lancer un clin d’œil complice qui signifie que je suis heureux qu’il se lève plus tôt que les autres pour prendre soin de son apparence car le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt – même pour avoir l’air de s’être levé tard. 

Ce petit clin d’œil d’encouragement provoque rarement l’effet escompté, le jeune aristotélicien préférant généralement s’interroger sur mes orientations sexuelles plutôt que sur le paradoxe d’Epiménide, ce qui est fort regrettable, mais bon...

Par ailleurs, le vaste champ des paradoxes capillo-philosophique recèle bien d’autres mystères et mériterait plus d’attention : prenez la coiffure d’Eric Zemmour, mi années 70, mi second empire - et en tout cas profondément métaphysique – que nous dit-elle ? 

Ne nous amène-telle pas à sonder les profondeurs insoupçonnées de l’âme humaine – voire, n’est elle pas la métaphore capillaire du point précis où les lois du modèle de la relativité générale s’abolissent et nous font entrer dans l’infiniment petit et ses bizarreries quantiques ?

 Ah, l’infiniment petit !

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 13:00

Ça y est, je me suis acheté une tévé. Je n’avais jamais remplacé l’ancienne et, peu à peu, j’avais oublié. A la place, je lisais des livres, des revues, des magazines. Ou alors, j’allais chercher ce qui m’intéressait sur Internet. Ça faisait bobo, un peu.

Vous savez,  les bobos, ces gens que tout le monde adore mépriser parce qu’ils n’ont pas su choisir entre semi clochard et petit-bourgeois. Hou, les vilains ! C’est tellement bon de se moquer d’eux. Il vaut mieux me tromper de cible avec les autres que d’avoir raison tout seul. C’est un semi bourgeois qui parle.

Bon, tout ça pour vous dire qu’il y a environ un mois, lors d’une soirée très sélect, j’ai rencontré une krature italienne, déesse noire vêtue, mêlant la sophia_loren_nickname_01.jpgbraise et les ténèbres. Lorsqu’elle parut, glissant quelques centimètres au dessus du marbre, elle laissa flotter derrière elle un sillage de Botticellienne stupeur. Je tentai immédiatement de négocier un accouplement avec elle (inflation comprise) mais, féline, elle esquiva.

Telle une Merteuil toscane, elle me souffla qu’elle m’accorderait une nuit si j’accomplissais pour elle un acte extraordinaire au péril de ma vie. Elle me défiait, la diablesse.

Je résistai à la tentation d’allumer ma cigarette à son regard puis, résolu et plein de cette sobriété qui fait mon charme et convient aux instants solennels, j’annonçai : « OK, heu... cool ! »

Les jours qui suivirent, je me demandai quelle pourrait être l’épreuve la plus terrible et la plus symbolique que je puisse accomplir pour les beaux yeux de mon amour (propre). J’écartai tout de suite l’option danger physique, genre je saute d’un pont, pénible et extrêmement humide : pour impressionner ma belle, je devais plutôt chercher les dangers intimes et véritables, risquer ma santé psychique, jouer aux dés le cœur même de mon être : mon identité propre ; risquer la folie, la déchéance, l’oubli : TOUT.

Et c’est pour ça que j’ai acheté une tévé.


Quand j’ai reçu l’appareil, il m’a semblé voir une petite lueur moqueuse derrière son écran vide avant que je ne la branche : elle avait l’air sure de parvenir à m’hypnotiser pour m’étouffer ensuite dans ses anneaux publicitaires glacés. Pour les beaux yeux d’une femme, je venais d’emménager avec un boa constricteur.

Je décidai de prendre le boa par les cornes en mettant TF1 : il fallait que je m’impose tout de suite, que je lui montre qui est le maître. Mais la bête, rétive, se cabra et me cracha un terrible reportage sur l’insécurité avec des handicapés. Révolté par tant de violence, je dus battre en retraite et m’échouai dans un jeu sympa ou des pauvres doivent se trahir et manger des ordures pour gagner de l’argent. J’avais visiblement perdu le premier round.

(6 mois plus tard)

Avec le temps, j’ai fini par vaincre ma tévé puis NOUS AVONS FAIT LA PAIX !!! lol !!!! On passe beaucoup de temps ensemble !!! Du coup, je lis moins mais c’est temporaire. Ma chaîne préférée, c’est Arte mais je la regarde pas beaucoup. C’EST PRISE DE TETE, un peu !!!

Quand je suis assis avec ma tévé et avec Domenech (mon survêtement), les choses sont simples. Pizza, bière, grattage de couilles, j'avoue : ça a du bon. TOUT LE MONDE PEUT PAS LIRE ET REFLECHIR TOUT LE TEMPS. Lol !!! Faut bien se détendre un peu le cerveau aussi, le rendre disponible. LA FILLE DU BAR A JAMAIS RAPPELE !!!  La pute. 

(1 an plus tard)

bush.jpegHier ils ont encore montre un truc sur l’insecu-

riteé je sais plus koi mais sa foutai la trouille !!!!! je sors plus de toute facon c’trop dangereux !!!!! heureusement le president ai venu dire sa commence a bien faire les etrangers et les coupables !!!!!  ils vont payer ca peux plus durer ces salauds  !!!!! il a raison le mec merde on est menaces chez nous il faux anvoyer des troupes c’est eviden !!!! c'est la tele ca creve les yeux.

 

CA CREVE LES YEUX !!!!!!!!!!!!!

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